Chers parents du Réseau Educatif de la Compagnie de Marie,

Je vous remercie chaleureusement pour votre soutien constant, qui est si précieux pour nous.
Lors de la rencontre à Lourdes, certains d’entre vous ont eu la chance de rencontrer des jeunes de la Compagnie, venus d’Asie, d’Afrique, et d’autres régions, qui ont quitté leur pays pour se préparer à aider les plus démunis, notamment en Haïti. Vous avez pu constater les différences frappantes entre les moyens ici et là-bas. Et aujourd’hui, nous faisons face à la situation dramatique du Congo, plongé dans le chaos.

Des bénévoles sont plus que bienvenus dans nos actions. « Chaque journée débute par un temps de louange … C’est comme si Dieu s’immisçait dans ma vie professionnelle… Ce n’est pas magique, la pauvreté est criante… Mais je me sens moins seule, et plus authentique dans ce que je pense et ce que je vis. Dieu nous accompagne vraiment concrètement tout au long de notre journée de travail ! » (Extrait de Prions en Eglise, octobre 2024).

Échos de Hô-Chi-Minh, Vietnam
Mère Teresa disait parfois que ce que nous faisons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan… on se sent si petit dans cette mer ! Les vagues sont parfois puissantes, mais nous avons confiance : les jeunes sont pleins d’énergie, d’enthousiasme, et de talents. Ils vivent pleinement l’immédiateté et l’efficacité. Ils nous invitent à « ôter nos chaussures pour entrer dans leur vie, sur cette terre sacrée, où se manifeste de manière surprenante la grâce de Dieu et son Esprit qui souffle sur chaque vie… »

Échos de Haïti
À l’Ecole Saint Ignace de Loyola de Bedou, nous plantons des arbres, entretenons la terre, travaillons le bois… Ces activités, dans cette réalité dure et incertaine, cherchent à générer de la vie et à offrir de l’espoir pour un avenir différent pour les enfants et les jeunes d’Haïti. La pluie nous rappelle que ce qui semble fragile peut survivre.

Échos du Nord Kivu, République Démocratique du Congo
Depuis le 27 juin, les rebelles du M23 ont progressivement conquis plusieurs villes, entraînant un nouveau déplacement de population. La nuit du 28 au 29 juin, nous avons vécu un véritable calvaire. Les violents tirs entre les rebelles et l’armée congolaise nous ont forcées à quitter nos chambres et à nous rassembler dans le couloir. Nous nous sommes préparées à quitter Kasando, décidant que les plus jeunes partiraient en moto, suivis du reste d’entre nous à pied, sous les tirs intenses. L’espérance et l’amour pour notre peuple nous poussent à regarder l’avenir avec courage et sans crainte. Notre travail est loin d’être terminé. Le chemin vers un monde plus juste et équitable reste long et difficile. La solidarité n’a pas de frontières, et chaque petit geste peut avoir un grand impact. Nous vous remercions de tout cœur pour votre soutien continu.

Bien fraternellement,

Marie-Chantal Duvault, odn
Présidente de ODNs